Lien vers d'autres détails de l'itinéraire: www.komoot.de/collection/901230/-via-alpina-8-8

Pour quitter Breil-sur-Roya traverser le lac par le pont du milieu, passer sous la voie ferrée et prendre à gauche la route (sud) qui conduit à la chapelle de la Madone des Grâces (balisage blanc et rouge). La route fait place à un chemin qui s'oriente sud-ouest et s’élève en forêt jusqu'au col de Brouis (879 m). Suivre la route départementale D2204 sur une centaine de mètres en direction du sud-ouest et prendre la petite route à droite (balise 124) balisée en jaune, qui contourne par le sud les ruines d'une ancienne caserne. Après les dernières ruines (balise 125) le sentier traverse le vallon de Brouis (entrée dans la zone centrale du parc national du Mercantour) et se dirige vers le sud pour monter en forêt à la baisse de Levens (1088m). Descendre plein sud par un sentier assez raide, traverser une piste et descendre toujours en rive gauche du vallon de la baisse de Levens. Peu après les ruines de Uerbi, à environ 700 m d’altitude, traverser le vallon Callecastagne et par une pente douce remonter en rive droite du vallon de la Figuetta pour atteindre la baisse de l’Agaisen. Continuer vers l'est pour retrouver le GR® 52A. Prendre à gauche le sentier supérieur, balisage blanc et rouge, qui contourne d'abord par le nord le Mont Agaisen puis descend rapidement jusqu'à Sospel.

(Paul Guglielmi, CDRP 06)

Au sortir de Breil, sur les coteaux ensoleillés du vallon de la Lavina, l’itinéraire passe non loin de l’église Notre-Dame du Mont (qui fut peut-être la première église paroissiale du village) et du clocher St Jean (XIIe), le plus vieux clocher témoin du 1er art roman du Comté de Nice. En se retournant, on pourra voir les « crotté », anciens séchoirs à figues bâtis sur l’emplacement de l’ancien château fort, à l’aplomb du village de Breil. Non loin de là sur le sentier, on passe près d’une autre chapelle, celle de Notre-Dame des Grâces, blottie au milieu des arbres. Dans ce vallon, et pendant la montée jusqu’au col de Brouis, on pourra observer les cimes du Bosc (1124 m), de la Gonella (1839 m) ou du Mangiabo (« mange-bœufs », 1821 m). Au col (879 m), où se trouvent les ruines d’une ancienne caserne monumentale, le panorama est celui d’un magnifique cirque de montagnes. Le village de Breil apparaît en contrebas de la cime de l’Arpette, alors que le sentier continue jusqu’à la Baisse de Levens (1088 m) en traversant la zone centrale du parc national du Mercantour, au-dessous du Mont-Gros (1272 m). La montée vers ce sommet est intéressante pour le panorama que l’on a sur la plaine de Sospel, que l’on va rejoindre en empruntant le vallon de la Baisse de Levens. L’arrivée sur Sospel se fait en contournant le Mont Agaisen (751 m), au sortir du vallon de la Figuetta. Ici l’itinéraire rouge rallie la fin de l’itinéraire bleu de la Via Alpina, en un lieu où trois sentiers de Grande Randonnée (GR® 52, GR® 52A et GR® 510) se rejoignent. Sospel, village au patrimoine historique exceptionnel, est également lié à la route du Sel : au côté des maisons traditionnelles aux façades colorées, le Pont Vieux, à péage, sur la Bévéra (XIIIe siècle), voyait passer des milliers de mulets reliant Nice à Cunéo. Datant de l’édification de la ligne Maginot des Alpes, restent également aujourd’hui le fort St-Roch qui propose deux musées ainsi que les fortifications du Mont Barbonnet. L’art baroque, omniprésent dans les vallées de la Roya et de la Bévéra, prend toute son ampleur à Sospel avec la cathédrale St-Michel, la plus grande des Alpes-Maritimes, qui recèle en outre un très beau retable. C’est d’ailleurs au travers du festival des Baroquiales (récitals d’orgues, processions, concours d’épouvantails…) que Sospel fait revivre, grâce également aux nombreux artisans du village, la grande époque du baroque dans le sud de la France. La chapelle classée des Pénitents Blancs du XVIe siècle complète de belle manière ce riche patrimoine religieux. En gare de Sospel, il est également possible d’admirer 4 voitures du train de l’Orient-Express, et en suivant le cours de la Bévéra en direction de l’Italie, un sentier botanique peut permettre aux naturalistes de rejoindre Olivetta à la frontière.
(Nicolas Aubertin, Gilles Chappaz, Grande Traversée des Alpes)