À Hinterstoder, rester à droite au bureau d’administration locale, d’où l’on peut voir la construction en verre de l’Alpineum Museum et traverser le pont du Steyr dans la direction du « Schiederweiher ». (Un sentier bifurque également sur la gauche en direction du Schiederweiher avant le pont, mais la Via Alpina suit le « Flötzersteig » dans ce cas.) Immédiatement après le pont, rester à gauche et suivre le sentier bien balisé en majorité à travers champs et bois, et même sur des sentiers forestiers menant jusqu’au très pittoresque lac de Schiederweiher. Que le temps soit couvert ou non sur le Schiederweiher, il est possible de voir le Spitzmauer et le Große Priel, les deux montagnes qui caractérisent le panorama du Hinterstoder. Continuer sur le « Polsterlucke », une petite pension agréable en fond de vallée. C’est là que commence véritablement la montée jusqu’au refuge Prielschutzhaus (approx. 1h). Le sentier est plat jusqu’à la gare de vallée du téléphérique de marchandises, mais il devient ensuite plus étroit et entame la montée du premier couloir, où les eaux de la cascade Klinser s’engouffrent dans les profondeurs. En se retournant, la vue est magnifique sur la vallée de Stodertal. Après environ 1h d’une montée raide, le banc « Gott sei Dank », est l’occasion d’un repos bien mérité. De là, le sentier continue à travers un bois de hêtre, mais la montée n’est plus du tout aussi raide qu’avant. Après le « Märchenwiese » (alpage de conte de fées), vous passerez très près du Priel et du Spitzmauer. La dernière portion passe sous le funiculaire le long de la pension Prielschutzhaus, qui est le point de départ de nombreuses ascensions alpines, mais aussi un lieu réputé pour la formation aux randonnées alpines et qui est donc équipé en conséquence (2h15 depuis la grotte de Polsterlucke).
Depuis la grotte de Polsterlucke, suivre les panneaux pour « Schiederweiher » et Hinterstoder.
(Christina Schwann, OeAV)

 

En direction de la grotte de Polsterlucke, le sentier passe par le magnifique lac Schiederweiher. Les pics Spitzmauer et Große Priel sont reflétés dans l’eau cristalline du lac. Cet endroit à des pouvoirs particuliers. C’est ce qu’a dû remarquer l’architecte de la Cours de Vienne, Herr von Schieder, car en août 1887, quand il acquérait les propriétés de Klinser et de Stegbauer, achetées auparavant par le Conte Dürkheim, il transforma les bâtiments dilapidés en des résidences magnifiques. Il fit agrandir le petit lac qui se trouvait à l’origine au pied du Klinserstock puis y ajouta une île. De plus, il fit construire une route dans la région de Klinserau et fit planter des arbres dans les pâturages. Aujourd’hui, le lac de Schiederweiher appartient au Duc de Württemberg, qui dit à juste titre que « ce lac est la perle de la vallée de Stodertal ». Le Große Priel (2 515m) et le Spitzmauer (2 446m) sont les points culminants de la chaîne de Tote Gebirge. Une croix de fer de huit mètres de hauteur se dresse sur le sommet du Große Priel depuis 1870. L’inscription sur la croix, qui pèse 2 240 kilogrammes, indique qu’elle a été transportée bénévolement par les fils Vorderstoder et Hinterstoder jusqu’au pic. Il est également possible d’atteindre les deux sommets par des via ferrata : celle de Stodertal, facile, mène au Spitzmauer, alors celle de Bert-Rinesch, très difficile et longue, conduit au Große Priel. Un homme a joué un rôle majeur dans l’ouverture de la crête du Tote Gebirge : Karl Kral. Il trouva une grotte en dessous du sommet du Große Priel qui fut aménagée en 1875 comme abris provisionnel pour passer la nuit. Le refuge Karl Kral fut ensuite construit en 1884. En 1904, le Club touristique de Linz le fit démolir pour y construire le refuge Prielschutzhaus à la place. Les combles furent agrandies en 1958 et, dans les années 1970-75, le refuge atteint sa taille actuelle. Le Prielschutzhaus dispose aussi de zones marécageuses aménagées et d’un système d’irradiation par les UV pour stériliser l’eau potable. En outre, une partie de l’électricité provient de l’énergie solaire. Le refuge a reçu le label de qualité environnementale en 2001.
(Christina Schwann, OeAV)