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Depuis la route de Naßfeld, le sentier de randonnée balisé passant à une centaine de mètres au nord du passage frontalier continue vers l’ouest. Monter par le sentier en direction de l’alpage Roßalm, au niveau duquel le sentier bifurque sur la droite en direction de l’alpage Treßdorfer Alm, traversant plusieurs routes et menant à des remontées mécaniques et des pistes de ski. Sur la crête entre le mont Treßdorfer Höhe et le pic Madritsche, il est de nouveau possible d’admirer le pic Gartnerkofel et les Alpes Juliennes. Une courte descente mène à la partie la plus élevée de la crevasse de Rudniggraben (bifurcation pour l’alpage Rudnig Alm), d’où commence la montée du col de Rudnigsattel (2h20 depuis Naßfeld). Depuis le col de Rudnigsatttel, le sentier passe le long de la frontière italo-autrichienne en direction du mont Troghöhe. De là, suivre le sentier sans grande variation d’altitude en territoire italien, en dessous des précipices du Trogkofel, dont l’ascension est exclusivement réservée aux alpinistes expérimentés. Au sud-est du pic Zottachkopf, on arrive de nouveau à la frontière. Ici, suivre le sentier sur le côté gauche (le sentier de droite mène à l’alpage Rattendorfer Alm) passant par un terrain marécageux pour arriver à la crête du Rattendorfer Schneid, ponctuée de vieilles tranchées. Le marquage longe à présent la frontière et retourne en direction du pic Cima die Lanza en Italie. Une fortification en pierre datant de la Première guerre mondiale témoigne de ce passé terrible dans la région, donnant ainsi encore plus de signification au « Sentier de la paix ». Après une marche par ce bel alpage, tourner à droite, où le sentier bifurque en direction du mont Hochwipfel. Il est déjà possible de voir l’alpage Große Kordin Alm en contre-bas, sur la gauche. Juste après cela, traverser à nouveau la frontière au col de Kordinsattel (2h30 depuis le col de Rudnigsattel) et suivre le sentier au-dessus de l’alpage Kleine Kordin Alm vers le nord en direction du Gugel. Prendre un sentier en direction de l’alpage Straniger Alm (1h depuis le col de Kordinsattel), où il est possible de se reposer et de passer la nuit. Juste après le refuge, un sentier bifurque sur la gauche et mène rapidement à la route d’alpage. La suivre pendant une dizaine de minutes, puis prendre à gauche. Après une heure de marche, quitter la route pour un agréable sentier de gravier au col de Waidegger Sattel en direction du rocher commémoratif « Auf treue Wacht ». Juste avant d’arriver à ce dernier, le sentier tourne à droite sur une descente tranquille et mène sur le versant nord du Findenigkofel en direction du lac Zollner See (2h15 depuis le Straniger Alm). Une légère descente permet d’arriver au refuge Dr. Steinwender Hütte en 20 minutes.
(Andreas Fink, Christina Schwann, OeAV Section Villach, OeAV)

Les Alpes Carniques et de Gailtal sont parmi les 100 plus importantes régions au monde. Nulle part ailleurs en Europe les zones de développement des grands fonds marins, les marges continentales et les récifs du Paléozoïque se sont autant rapprochées les unes des autres. Un important phénomène géologique, appelé « Linéament périadriatique », traverse les collines nord des Alpes Carniques. Il sépare le Gailtal des Alpes Carniques. La vallée de Gailtal est parallèle au Linéament périadriatique. Plusieurs vallées alpines connaissent des zones de perturbation géologique, car c’est là que la roche a été broyée par des forces souterraines (tremblement de terre). On peut penser que la distance nord-sud était entre 40 et 50 km plus grande. De plus, il existe un déplacement horizontal de plusieurs centaines de kilomètres, ce qui permet de comprendre plus facilement les variations du développement naturel dans le passé. La région entourant le Naßfeld est mondialement connue pour ses gisements datant de l’Âge du charbon, formés il y a environ 300 millions d’années durant l’orogenèse variscanne. Au cours des ères suivantes, le Permien et le Triassique, diverses strates marines et terrestres y ont été déposées en l’espace de 70 millions d’années, d’une taille d’environ 2,5-3km. On trouve la roche la plus jeune (approximativement 230 millions d’années) au sommet du Gartnerkofel. Il s’agit de la dolomite de Schlern, qui remonte à l’époque où ce pic appartenait aux dolomites. Au niveau géologique, la zone entre l’alpage de Bischofalm et le lac de Zollner See est l’un des points forts qui contribue à notre compréhension de la structure des Alpes Carniques. Ici, on peut voir les anciennes montagnes de base, ainsi que le soubassement et, dessus, les nappes plus jeunes avec deux stockworks. Les roches sont âgées de 370 millions d’années. Non loin, le rift de Nölblinggraben atteint même les 460 millions d’années. Des fossiles marins de cette époque rappellent que cette région était alors recouverte par les eaux. Les couches plus anciennes au lac de Zollner See s’élèvent d’une manière verticale. Dessus reposent les roches plus jeunes, déposées quelques millions d’années plus tard quand l’érosion recommença à agir. La ligne de rivage s’affaissa puis s’éleva, ce qui conduisit à une alternance dans les couches avec des fougères terrestres en bas et quelques mètres au-dessus des animaux marins. La base de la chaîne Carnique ne se stabilisa en altitude au-dessus de l’océan que pendant le Permien, vers la fin de l’ère Paléozoïque. C’est à ce moment que commença un important dépôt calcaire dans le groupe de Trogkofel (appelé calcaire de Trogkofel), connu pour son abondance en fossiles. La particularité de cette région peut s’expliquer par le fait que les divers sédiments marins et leurs fossiles ne se sont pas altérés au fil du temps, c’est-à-dire qu’ils ne furent pas recouverts de schiste, ce qui permet de les distinguer très clairement. En revanche, cette diversité n’existe plus dans les monts Hohe Tauern, étant donné que les dépôts ne peuvent plus être facilement identifiés en raison de la compression et de l’augmentation de la température des roches.
(Christina Schwann, OeAV)