Suivre la route passant par Lavamünd jusqu’à arriver à la pension Gasthof Hüttenwirt sur le côté gauche. Juste en face, la route bifurque en direction de Soboth. Sur la colline, la Via Alpina quitte la route vers la droite (première à droite après la route principale Geradendie). Elle continue ensuite pendant une vingtaine de minutes sur un faux-plat à travers des alpages en direction de la ferme Multerer, qu’il faut traverser. Tout de suite après, commence un sentier mal dégagé passant par la crevasse de Multerergraben, qui passe à travers bois jusqu’à une résidence secondaire dans une clairière. De là, le sentier continue à travers bois sur une pente assez prononcée, jusqu’au « Hornigkreuz ». Une fois au Hornigkreuz, le sentier rejoind à nouveau le KWG (sentier de randonnée frontalier de la Carinthie) et le sentier de randonnée 06 (Mariazell). Du Hornigkreuz, un chemin de terre monte à travers bois, où il faut tourner à droite après la ferme Jamnig. La pente s’adoucit ensuite au niveau du Multererbach. Immédiatement après avoir traversé le Multererbach, le sentier tourne à gauche et mène à la route, qu’il faut suivre jusqu’à St. Lorenzen. Le tracé continue en montée par les fermes Roth, Rechberger et Jankit puis, après la dernière ferme, passer par une gorge en direction de ladite Jankitz-Trögli (source généreuse) pour atteindre ensuite le « Weintrattl », point culminant (1 430m) du sentier de randonnée Mariazell en Carinthie (approx. 3h30). Ici, le sentier 03 part vers le sud. Toutefois, le 03A mène jusqu’au 06 en direction de Soboth. Après environ 10 minutes depuis le Weintrattl, quitter le sentier pour un passage, qui descend à travers bois jusqu’à la crevasse appelée Höllgraben, où l’on traverse également la frontière entre la Carinthie et la Styrie au niveau du cours d’eau. Après une courte distance sur la route de Laaken, tourner à gauche après une quinzaine de minutes sur un sentier forestier, qui descend au pied du barrage de la centrale électrique de Koralpe. En dessous du barrage, monter la voie d’accès au barrage, puis prendre le chemin en montée au niveau du premier virage en épingle et le sentier forestier menant tout droit. Après avoir passé le Laßnigkreuz, le tracé monte à une altitude permettant de voir déjà la localité de Soboth. Après avoir traversé un versant, vous rejoignez le sentier Urch-Seeweg, avant une dernière montée éprouvante jusqu’aux premières maisons de Soboth (2h25 depuis le Weintrattel).
Le sentier est bien balisé. Au pied du barrage, il faut faire attention de ne pas manquer le sentier monter à travers bois sur la gauche. (Christina Schwann, OeAV)
 

Le nom de la ville de Soboth vient du mot slovène « pot » qui signifie « cours d’eau » ou « rivière ». Toutefois, ce nom fait référence à toute la zone entourant la ville de Soboth et, en traduction libre, cela donnerait quelque chose comme « lieu des cours d’eau profonds et raides ». Suivant l’évolution géomorphologique, le Feistritz et le Krumbach ont profondément creusé leur lit dans le socle crystallin. Cette lourde incision affecte les vallées profondes, étroites et entaillées. Dès lors, le nom de la ville semble parfaitement approprié. La région autour de Soboth était probablement peuplée dès la fin du premier millénaire depuis Ahrenberg et Eibiswald, situés plus à l’est. Des hommes furent envoyés pour défricher le sol afin de construire des villages pour les dominions. Comme toute les communes frontalières, Soboth a été particulièrement touché pendant les deux guerres mondiales. La fin de la Première guerre mondiale s’accompagna d’événements spécialement douloureux, la région ayant même été occupée et pillée par des troupes Yougoslaves. En juillet 1920, les habitants de Soboth déclarèrent allégeance à l’Autriche par vote et perdirent donc leur arrière-pays, la vallée de Drautal. Pour les paysans de montagne de Soboth, Laaken, Rothwein et St Lorenzen, cet arrière-pays représentait leur seul connexion économique. En octobre 1920, Soboth fut finalement rattaché à l’Autriche et le SHS durent quitter les zones occupées en Carinthie et en Styrie. À cause du tracé des frontières, les habitants durent lutter pour survivre, car il n’y avait à l’époque pas de route de transport pour Eibiswald. Avant la fin de la Deuxième guerre mondiale en 1944, les partisans yougoslaves occupèrent les postes de gendarmerie de Soboth. Aujourd’hui, 54 croix de bouleau, en face du monument aux morts, rappellent la mémoire des victimes de la Première et de la Deuxième guerre mondiale. La retenue à l’ouest de Soboth fut construite pendant les années 1988-1993. Un centre de loisirs agrandi, avec son café du lac, est une petite attraction. Dans l’idyllique ville de Soboth, l’église paroissiale de St Jacob, datant de 1545, est d’un intérêt particulier. Il vaut aussi la peine de visiter l’église de pèlerinage de St Leonhard à Zambichl, datant de 1645, avec 14 Stations de la Croix murées, ainsi que les restes de l’ancien refuge de verre. La ville accueille un petit internat depuis 1926.
(Christina Schwann, OeAV)