De Zwieselstein, suivre le balisage pour l’E5 sur la route de la vallée de Ventertal. Après un peu plus de 2km se trouve le panneau de l’E5 indiquant le tournant pour le Gaislachalm. Lors de la montée à travers bois, il est possible de profiter, de temps à autres, de vues magnifiques sur la vallée de Ventertal. Après 1h, le sentier mène au campement de Gaislach, avec ses anciennes fermes. Après une courte marche sur la route forestière et en montée à travers des prairies, vous atteignez le Gaislachalm (approx. 1h45). Continuer à suivre l’E5 vers l’est. Il mène directement derrière la pension du Gaislachalm. Pour commencer, le tracé passe par des bois puis s’oriente vers le nord-ouest pour une promenade tranquille par l’alpage du Löplealm. Cette portion, très plaisante, passe à intervalles réguliers par des bois clairsemés et des prairies et traverse les pistes de ski de la vallée de Rettenbachtal. Vous atteignez la vallée au niveau du péage, où le sentier part en direction de l’ouest. Toujours suivre le balisage pour l’E5 et la Via Alpina, continuer dans la vallée sur la route forestière. Un vent frais provenant du glacier fera bientôt sortir les pulls. La végétation devient de plus en plus éparse, pas seulement avec l’altitude mais aussi, malheureusement, à cause de l’intervention des habitants de la vallée. Juste au bord de la colline, un sentier quelque peu caché sur la droite part à travers les blocs de pierre. Traverser la rivière sur un pont en bois un peu branlant et monter la pente raide de l’autre côté de la route avant de continuer par le parking de Rettenbachferner avec une petite chapelle érigée en commémoration d’un accident dramatique de funiculaire (approx. 3h30 à partir du Gaislachalm). Le tracé continue en montée, traverse la route à nouveau et arrive sur la partie supérieure du parking. De là, le sentier mène à un névé en passant par des blocs de pierre, où se situe à la fin le col de Pitztaler Jöchl. Prendre garde d’une éventuelle couche de glace sous la neige ! Des bâtons de randonnée sont utiles pour ce passage. Une fois arrivé au col de Pitztaler Jöchl (2 996m), la vue est magnifique sur le glacier Mittelbergferner et sur le mont Wildspitze. L’entrée de la vallée, en forme de cuvette, où l’on peut distinguer le refuge Braunschweiger Hütte, n’est pas encore utilisée pour le ski et offre un panorama de blanche quiétude. Le tracé monte ensuite par un chemin étroit, très défoncé au début, sur une pente raide le long de l’arrête du Siebergrube. En suivant l’arrête, le chemin descend ensuite sur le versant du Karleskopf jusqu’à atteindre le fond de vallée et, en fonction de la neige, passe par deux petits névés en direction du refuge Braunschweiger Hütte.
Le névé en-dessous du col Pitztaler Jöchl n’est pas difficile. Après avoir passé le parking inférieur, le sentier bifurque sur la droite. Traverser le cours d’eau. Une fois de l’autre côté, suivre la route jusqu’à ce que le sentier pour l’alpage Gaislachalm parte sur la droite. Il faut faire attention au balisage.
(Christina Schwann, OeAV)

Les stations de ski par lesquelles passent cette étape ne font pas partie de la zone de repos des Alpes de l’Ötztal. Les funiculaires, les télésièges, les routes de transport public et les hélicoptères à vocation purement touristique sont interdits dans la zone de repos. Cette étape offre de magnifiques passages, comme la montée depuis Zwieselstein à travers une forêt mixte en direction de l’alpage Gaislachalm. De 1 700m à 2 100-2 300m, le sentier passe un niveau sub-alpin qui est avant tout caractérisé par des épicéas, des mélèzes et des pins Cembro. Les épicéas ne poussent pas à des altitudes plus élevées dans les Alpes. Ceci s’explique facilement par deux facteurs : l’épicéa ne perd pas ses aiguilles et la dessiccation hivernale (le procédé de la photosynthèse durant la solarisation : la terre étant gelée, l’arbre ne peut pas boire ce qui l’assèche) est souvent trop rude. La deuxième raison est le champignon « Goldrost », qui cause des dégâts importants aux aiguilles. Le mélèze est mieux équipé contre le froid. C’est le seul conifère des Alpes dont les aiguilles prennent une teinte dorée et tombent en automne. Cela lui permet d’éviter le danger de dessiccation hivernale et l’accumulation de neige sur ses branches. L’arbre le mieux équipé reste néanmoins le pin Cembro ou sapin blanc, une sorte de pin avec des aiguilles groupées par 5. Il peut supporter le vent, les tempêtes, les avalanches et il survit sans difficulté à des températures de -40°C. De plus, les racines de toutes les espèces d’arbres de haute montagne forment une symbiose grâce à des champignons (mycorhize). L’avantage pour le champignon est qu’il reçoit un apport maximum de substances métaboliques. Pour l’arbre, l’avantage est que ses racines couvrent une surface bien plus importante, permettant ainsi une meilleure absorption d’eau et de substances nutritives. Malheureusement, la population de pins Cembro a sérieusement diminué à cause de l’exploitation des hommes (il n’en reste plus un dans certaines régions), ce qui donne l’impression d’une limite forestière bien plus basse. Aujourd’hui, entre 900 et 1 000 bouquetins vivent dans les Alpes de l’Ötztal et de Pitztal. On peut souvent les voir en fin d’après-midi dans la vallée en forme de cuvette du refuge Braunschweigerhütte. Autrefois, dans toutes les Alpes, la chasse au bouquetin était pratiquée intensivement, des vertus curatives ayant été attribuées à l’animal. Le dernier bouquetin de la vallée de Pitztal a été tué en 1574. En 1953, la vallée a été repeuplée avec succès par la municipalité de St Leonhard avec des bouquetins de la région du Gran Paradiso en Italie. St Leonhard est encore aujourd’hui surnommé la « commune des bouquetins ». En 1973, le bouquetin a été incorporé aux armes de la municipalité. Références : St. Leonhard im Pitztal, Kerstin Blassnig/Renate Schnegg, Loewenzahn
(Christina Schwann, OeAV avec l’aimable participation de Hans Haid)